Traicte de la Regle de Saint Augustin


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Ce volume est un document manuscrit, couvert de parchemin et non daté. Il est composé de 36 cahiers de format 170x215mm, et est paginé ultérieurement de 1 à 577. Sans page de garde, ni titre, ni table, il ne porte pas non plus de mention explicite de l’auteur.

Traditionnellement, ce manuscrit est nommé au sein de la congrégation « Manuscrit du Père Ange ». Pourtant il comporte des différences d’écriture notables, avec des ratures, des corrections et des redites. En 1960 et 1961, plusieurs analyses graphologiques ont permis d’affirmer que les corrections apportées entre les lignes de ce texte sont de la main du Père Ange, et qu’il s’agit donc bien d’un travail authentique de sa part.

Cet important ouvrage se découpe en trois grandes parties :

  • le Préparatif au Traité de la Règle de Saint Augustin, qui sert d’introduction au commentaire de la règle masculine. Le Père Ange y compare, en un tableau synoptique, la règle de Saint Augustin, celle de Saint Césaire, et celle des Ternates.
  • un premier traité « De l’Amour de Dieu et du Prochain », partant de la phrase-clé de la Règle : « Avant toutes choses, que Dieu soit aimé, et ensuite le Prochain »
  • un second traité « Des règles qui sont les conclusions tirées de ces deux principes d’amour ». C’est dans cette seconde partie que le Père Ange rédige, de sa main, son Acte de foy.

En fin de volume se trouve également un chapitre intitulé « De l’état de la Société de Saint-Thomas de Villeneuve ». Il s’agit d’un mémoire où il expose méthodiquement l’organisation et l’esprit de la société qu’il a fondée. Le récit est régulièrement ponctué des expressions « la Supérieure fera remarquer que… » ou « les Supérieures avertiront souvent que… ». Le Père Ange, ancien professeur de théologie, avec sa science et son expérience de la vie religieuse, veut donc laisser aux religieuses de sa congrégation non seulement un code de vie, mais surtout un esprit à la fois adapté aux besoins de son temps et rattaché à la plus ancienne tradition monastique, celle de Saint Augustin.