Les anciennes maisons-mères


Avant de s’établir au 52 boulevard d’Argenson à Neuilly-sur-Seine, la maison-mère de la congrégation a siégé dans différents endroits :

 

LAMBALLE, la maison de fondation (1661-1700)

Le Père Ange Le Proust fonde la Société Saint-Thomas de Villeneuve à Lamballe, en 1661, et c’est dans l’Hôtel-Dieu de la ville que travaillent les premières Mères de la congrégation pour secourir les pauvres.

Si les religieuses ne logent pas dans l’hôpital au début, cela leur est autorisé à partir de 1687. La communauté peut dès lors s’y établir, et les soeurs peuvent loger et manger sur place, « sans neanmoins user du bien dudit hopital, mais subsisteront de leurs facultés », c’est-à-dire à leurs propres frais.

La maison de Lamballe est établie officiellement en 1669 pour « chef de la Société », et le demeurera jusqu’en 1700, date du transfert du gouvernement de la congrégation à Paris.

Depuis 1700, une communauté de religieuses Saint-Thomas de Villeneuve est toujours établie dans l’ancien Hôtel-Dieu.

Adresse :
29 rue Charles-Cartel
22400 LAMBALLE
SUPÉRIEURE : Mère Maria Rita DADJI
 

 

 

 

PARIS, 25-27 rue de Sèvres (1700-1908)

Le Père Ange Le Proust avait souhaité, à l’approche de sa mort, établir sa société sur Paris. Si plusieurs petites communautés sont créées dans les années 1690, il ne verra malheureusement pas cette maison de la rue de Sèvres où s’installe officiellement Mère de la Villemereux, première supérieure générale de la congrégation, en 1700.

La maison-mère est composée de deux parcelles :

  • le n°27, acquis par Mère de la Villemereux le 16 août 1700, où se trouvent la chapelle et les bâtiments de vie de la communauté
  • le n°25, acquis par Mère de Kerholay le 24 novembre 1756, où se trouvent le dispensaire du « Pansement gratuit » (infirmerie tenue par les soeurs et destinée aux plus pauvres) et des chambres louées à des femmes seules possédant peu de ressources.

La maison-mère de Paris survit à la Révolution et aux troubles politiques du XIXe siècle. Durant la Révolution, la chapelle n’est plus autorisée comme lieu de culte, mais la congrégation peut continuer d’exister du fait de ses activités sanitaires et sociales. En 1795, une proposition de vente du bâtiment fut faite mais l’affaire n’eut pas de suite et le couvent continua de fonctionner.

C’est le percement du boulevard Raspail qui entraîne l’expropriation puis le déménagement des soeurs de Saint-Thomas de Villeneuve à Neuilly-sur-Seine en septembre 1908. Lorsque l’architecte-voyer de la Ville de Paris visite les locaux de la rue de Sèvres avant les travaux de démolition, il note dans son rapport : « D’une manière générale, les bâtiments sont quelconques et à de rares exceptions près répondent médiocrement à leur destination. […] Il convient de signaler l’absence complète de toute espèce de confortable […] : pas de lavabo, pas de cabinet de toilette, pas de calorifère ni de tout à l’égoût. » L’expropriation et l’installation à Neuilly-sur-Seine a donc eu un avantage important : permettre à la congrégation d’obtenir des locaux plus modernes et plus appropriés à ses activités.

Source : Rapport de Lucien Lambeau sur le couvent des Hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve rue de Sèvres, présenté en séance du 25 mai 1907 de la Commission du Vieux Paris